samedi 5 octobre 2013

Valladolid dépense 165.000 € en corridas


Valladolid est un pilier de l’espagnolisme. Populairement, elle est aussi connue comme “Fachadolid” à cause de la forte présence de groupes néofascistes. La marie de la ville castillane, comme on pourrait s’y attendre, est dans les mains du Parti Populaire qui tient aussi les rênes du Royaume d’Espagne. La ville a récemment montré quelles sont les priorités de l’espagnolisme.
 

Au beau milieu de la crise économique, et avec 51 % de chômage des jeunes, Valladolid a réduit de 30 % le budget des aides sociales. Pourtant, le conseil municipal espagnoliste a décidé d’approuver un volet budgétaire de 165.000 € pour quatre corridas.
Anglais

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mercredi 2 octobre 2013

Un magistrat du Tribunal constitutionnel espagnol viole la Constitution



 
Incroyable mais vrai, le Président du Tribunal constitutionnel espagnol, Francisco Pérez de los Cobos, a publiquement admis il y a quelques jours quil avait été membre du parti politique PP quand il était déjà magistrat du Tribunal, précisément entre 2008 et  2011. Il avait prêté serment au Tribunal le 29 décembre 2010.

 

La norme juridique espagnole interdit laffiliation politique des juges et des magistrats. Selon la loi, être membre actif de nimporte quel parti politique est considéré comme un motif dincompatibilité avec lexercice du poste. Si cest le cas, limpartialité du juge est compromise et la justice perd de sa valeur.

 

Il est stipulé par larticle 395 de la Loi organique du Pouvoir judiciaire et par larticle 19 de la Loi organique du Tribunal constitutionnel (LOTC) : « Les Juges ou Magistrats ne pourront pas appartenir à des partis politiques quand ils seront actifs dans leur poste ». En outre, le même article 19 de la LOTC dit quen cas dincompatibilité le magistrat devra se démettre de son activité incompatible ; sil ne le fait pas dans un délai de 10 jours, cela veut dire quil naccepte plus le poste de magistrat dudit Tribunal.

 

Comment peut-il se faire quun magistrat du Tribunal constitutionnel espagnol (interprète suprême de la constitution espagnole) soit membre actif dun parti politique pendant plus dune année et ne se démette pas de ses fonctions ? Et plus encore, quil en parle publiquement sans en être démis ?

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Rajoy : accusé de recevoir des salaires non déclarés (alors qu'il ne veut pas que la Catalogne puisse voter)

Après des semaines d’informations qui associaient le Parti populaire (PP) et plusieurs de ses dirigeants, dont Mariano Rajoy et María Dolores de Cospedal, à une machination de financement illégal, et le même jour où Luis Bárcenas, ex-gérant et ex-trésorier du PP affirmait qu’il y avait un système de salaires non déclarés et de blanchiment d’argent sale dans le parti, le président du gouvernement Mariano Rajoy a maintenu sa stratégie de ne pas faire face aux problèmes, de ne pas prêter attention aux demandes et de laisser le temps s’écouler.
Le président du gouvernement n’a pas seulement refusé la demande de comparution sollicitée par l’opposition et par une grande partie des citoyens, mais il s’est aussi borné à tout nier lors d’une question qu’on lui a posée pendant une conférence de presse avec le Premier ministre polonais.
L’attitude fuyante et le manque d'attention aux demandes des citoyens ne sont pas une nouveauté. Depuis des mois, et même depuis avant les élections autonomiques du 25 novembre 2012 en Catalogne, des millions de citoyens demandent l'organisation d’un référendum pour décider de l’avenir de Catalogne et de sa possibilité de devenir un nouvel Etat. Les réponses reçues de Madrid sont toujours de simples refus et des phrases presque vides de sens qui ont pour but le mépris de la volonté du peuple catalan moyennant menaces, dénigrements et même mensonges.
Le chef du gouvernement espagnol cherche à gagner du temps en repoussant les problèmes et les demandes du peuple qui ne lui sont pas opportunes. C’est une attitude inutile et contre-productive, l’indépendantisme catalan continue à grandir et il est de plus en plus transversal et solide, la seule chose qui semble décroître est la possibilité déjà presque inexistante d’éviter le conflit politique entre la Catalogne et l’Espagne.  

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samedi 28 septembre 2013

Le catalan est poursuivi dans les îles Baléares





Le décret sur les langues publié le 19 Avril 2013 et que le gouvernement des Baléares entend appliquer dans les écoles primaires et secondaires des îles ne peut être interprété que comme une attaque frontale contre l'enseignement du catalan dans ce territoire.

Le décret nommé "TIL", promeut le traitement intégré des langues, préconise l'usage du catalan, castillan et anglais à l'école à parts égales, obligeant ainsi les écoles et les lycées des îles à modifier les projets linguistiques de chaque centre. Ces projets répondent aux besoins de chaque collectivité afin de renforcer la langue la moins favorisée. Ils sont approuvés par la commission scolaire de chaque école, formée par les enseignants, les élèves, les parents d'élèves et le personnel. Cependant dans la plupart des cas, c'est le catalan qui a besoin d'être renforcé, le fait de devoir augmenter la présence des deux autres langues réduit les possibilité d'apprentissage du catalan.

Le gouvernement des Baléares a agi de manière incroyablement rapide, c'est pourquoi de nombreux centres éducatifs n'ont pas pu préparer correctement leurs cours ni leurs professeurs et élèves pour l'année scolaire 2013-2014.

Trois directeurs de lycées qui se sont opposés à Maó (Minorque) à changer les projets linguistiques de leurs centres ont été suspendus sans solde. Mais, ce sont bien plus que trois écoles qui ont refusé d'éliminer le catalan comme première langue de communication, il y en a d'autres à Majorque, Minorque, Ibiza et Formentera qui n'ont pas voulu changer les projets approuvés par les conseils scolaires comme les a exhortés à le faire le département d'Education, et ils sont actuellement en grève avec le soutien de toute la communauté scolaire. Le syndicat STEI, majoritaire dans ce domaine, a déclaré que «au regard de la loi, nous pouvons dire que ces directeurs ont respecté les règles en vigueur et rien ne justifie cette réaction disproportionnée, injuste et prétendument illégale du département d'éducation." .

La Haute Cour de Justice du Baléares a suspendu le décret par mesure de précaution le 6 Septembre, mais le lendemain le Gouvernement des îles a émis un décret-loi qui doit être appliqué au cours de l'année en cours. Les décrets-loi (ou ordre exécutif) sont uniquement en cas de circonstances anormales et inhabituelles. La grève d'un très grand nombre de centres éducatifs des Îles Baléares, se poursuit donc.

 

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jeudi 26 septembre 2013

L’indépendance est naturelle.



La campagne de calomnies sur l’indépendance est arrivée à des questions de morale. Mariano Rajoy a dit au Wall Street Journal que l’indépendance va “contre l’évolution naturelle du monde” Bah tiens, le détenteur de la vérité absolue.


Depuis l’antiquité, savoir ce qui est naturel ou pas a toujours donné lieu à des conversations sans fin. Interminables et relativement inutiles, il faut l’avouer. Ce qu’une génération qualifie de « contre nature », la suivante le vit avec une normalité absolue. Pas toujours de manière unanime, bien sûr. Rajoy, lui-même, en 2005, considérait « anti-naturel » (il utilisa alors le même adjectif), le mariage entre personnes du même sexe. Je ne sais pas s’il pense encore la même chose, mais au moins il le respecte, compte tenu des lois espagnoles


Le fait est que, quoiqu’il en soit, le président du gouvernement espagnol dans un interview à oser provoquer moralement l’indépendantisme. Et il faut bien le dire il a malheureusement mal choisi. La vie de Mariano Rajoy nous démontre clairement qu’il se trompe, et pas qu’un peu.


Prenons comme exemple, la prolifération d’états devenus membres de l’ONU –ce n’est pas l’exemple parfait, mais tout le monde comprend l’exemple-, il suffit de voir que lorsque Rajoy est né, l’ONU comptait 76 états membres, alors qu’il y en a aujourd’hui 193. C’est-à-dire, que pendant la vie de Rajoy sont apparus plus d’états que dans toute l’Histoire.


Si l’on compare avec les événements les plus importants de sa biographie, ça devient carrément drôle. Quand Rajoy est né il y avait donc 76 états membres de l'ONU, à l’âge – très précoce, il est vrai – où il devient préposé au registre de la propriété, le chiffre est déjà de 152, c’est-à-dire que le nombre d’états indépendants avait littéralement doublé, et ce, uniquement pendant ses études.


Quand il est devenu ministre pour la première fois, l'ONU était passée de ces 152 à 185 états membres, puis à 192 avant qu’il ne devienne président du gouvernement espagnol. Pour compliquer le tout, prenons le cas du Soudan du Sud qui a été reconnu officiellement, et comme son nom l’indique bien clairement, c’est la sécession de l’ancien Soudan. J’aimerai bien savoir pourquoi cette sécession n’est pas « anti-naturelle » ou pourquoi Rajoy ne la considère pas ainsi.


En conclusion, la position de Rajoy est tout simplement ridicule. Et d’un niveau intellectuel, infime, affligeant. Même en reconnaissant, comme le font les philosophes, qu’une chose anti-naturelle peut exister, Rajoy devrait se rendre compte que quand quelque chose arrive si souvent et d’une manière persistante, avec l’acceptation générale quelque soit le cas, le continent ou l’époque, il faut alors se poser la question de si ce n’est pas « ça qui est normal ». Et vu comment le monde contemporain a évolué, il me semble basique de reconnaître qu’avoir un état indépendant comme système de gouvernement, être indépendant, en clair, est l’option politique préférée de l’humanité.


Et maintenant, c’est aussi la nôtre.
 
 
 

 

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mercredi 25 septembre 2013

Le Barça pourra jouer partout


Interview à Jordi González, membre de « Barcelonistes pour l’indépendance » et  du FC Barça. Il est intervenu durant la conférence « Le F.C. Barcelone dans la Catalogne indépendante ».


Où pourrait jouer le Barça si la Catalogne devenait un Etat indépendant ?

        

Je crois que où il veut. Il faudrait évidemment que la Catalogne est son propre championnat comme l’obligent les fédérations, une structure d’état sportive. Mais le Barça en tant que société privée, peut, théoriquement, jouer où il veut.


Par exemple…


Par exemple, le Barça peut demander d’intégrer le championnat anglais, il faudrait alors attendre leur réponse, mais en tant que club sportif, la possibilité existe. Nous pourrions même le faire aujourd’hui. Ce qui est primordial c’est que les membres sachent ce que nous voulons, c’est nous qui devons décider où nous voulons jouer. L’objectif final étant de pouvoir décider, et je suis sûr que nous déciderons.


Le fait que le Barça ne joue plus le championnat espagnol, pourrait réduire l’intérêt des fans de foot ?


J’imagine que le Championnat catalan s’équilibrerait un jour, mais le Championnat écossais se base surtout sur une seule équipe : le Celtic Glasgow.


Mais cela pourrait avoir des conséquences sur les revenus économiques du club…


Bien sûr, uniquement avec le championnat catalan, il serait impossible de payer les joueurs ou de maintenir le stade. Actuellement, ce qui rapporte le plus d’argent, c’est la ligue des Champions, et le Barça est censé y participer. Il peut y avoir des situations de cause à effet, mais ça se résoudra rapidement. Le sport doit être pris comme une affaire d’état, actuellement. Donc, comme toutes les affaires d’état, il y aura une solution.


Et comment pourrait participer le Barça à la ligue des Champions quand la Catalogne sera indépendante ?


Pour faire partie de la ligue des Champions, il faut une fédération ou appartenir à une comme c’est le cas du Monaco. A Monaco il n’y a pas de fédération, mais, comme l’équipe joue dans le championnat français, si l’équipe gagne le championnat français, elle représente la ligue à la ligue des Champions, cela s’est déjà produit plusieurs fois. Qui plus est, Monaco est un pays indépendant. Nous avons donc déjà un précédent.

Une autre option est de créer notre propre fédération, comme c’est le cas de l’Andorre où existe la Fédération d’Andorre de football. Par conséquent, l’Andorre a un championnat de football et l’équipe qui le gagne peut représenter le pays à la Ligue des Champions de l’UEFA. Mais il y a aussi un club appelé Futbol Club Andorra, qui joue dans le championnat catalan même si elle est une équipe de niveau national. Si elle était plus puissante, elle pourrait même jouer la Coupe …


Pour finir, il y a une équipe au Val d’Aran qui joue le championnat français régional, au lieu de jouer le catalan ou l’espagnol, parce qu’en hiver il était plus simple pour eux d’aller jouer en France. Il y a toujours des solutions sur mesure, si nous étions un état de droit, nous pourrions en rechercher.  


Croyez-vous que la Fédération espagnole laisserait partir le Barça?


Je ne sais pas, cela dépendrait de ce qui les arrangerait le plus. Pour nous, c’est clair, le Barça continuera d’être le club sportif qu’il est actuellement. Ce sera le club le plus représentatif du pays et, en prévision de la création à court ou moyen terme, d’une ligue européenne, comme la NBA ou la National Hockey League en Amérique, le FC Barcelone jouera ce championnat, et appartenir à cette ligue est synonyme d’élite.


Si le Barça partait, pourrait-il y avoir un boycott de certains secteurs espagnols pour empêcher que le Barça participe à d’autres ligues étrangères ?


Je crois que le boycott espagnol serait de courte durée. Depuis peu la Fédération de Gibraltar existe et l’Espagne a dit qu’elle ne jouerait jamais contre l’équipe nationale de Gibraltar, mais imaginons le cas de figure suivant : finale de la Coupe du monde, Gibraltar – Espagne. L’Espagne ne jouerait pas la finale de la Coupe du Monde ? D’accord, c’est un cas hypothétique, mais cela pourrait arriver. D’autre part, l’Espagne ne reconnaît pas Kosovo, mais si elle devait l’affronter, elle ne jouerait pas le match ? Il s’agit d’une affaire d’Etat, une affaire de pays, une affaire d’argent et une affaire de sport.


Interview : Txell Parera

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mardi 24 septembre 2013

Taux de chômage dans une Catalogne indépendante

 
1. Taux de chômage actuels en Catalogne et en Espagne
 
L'économie espagnole a toujours connu des taux de chômage très élevés, en moyenne autour de 15%. Ainsi, l'Espagne est le pays d’Europe avec le plus fort taux de chômage, à une grande distance de la plupart des pays européens. L’Espagne bat également le record de chômage des jeunes de moins de 25 ans. Mais au sein même de l’Etat espagnol, le taux de chômage est bien moindre au Pays Basque et en Navarre, les deux seules régions autonomes qui ont conservé un régime dit de « concertation économique », qui correspond à une quasi-souveraineté fiscale.
 
Le taux de chômage en Catalogne a connu une évolution similaire à celui de l'Espagne, bien qu’étant toujours un peu moindre. Mais le chômage en Catalogne s’est graduellement rapproché de celui de l’Espagne, et ce différentiel s'est peu à peu rétréci: à la fin des années 90, le différentiel était de 4 %, mais depuis 2001 il est passé à 2%. Ce différentiel s’est réduit au fil des ans en raison de la spoliation fiscale (40% des impôts payés en Catalogne servent à financer les autres régions) et de l’absence de compétences réelles de la Catalogne pour réguler et optimiser le modèle économique catalan, qui diffère de celui de l'Espagne centraliste. Par conséquent, le chômage est plus élevé en Catalogne que dans des pays tels que le Monténégro, la Palestine (Cisjordanie), la Croatie et la Géorgie. Et au contraire, le chômage dans les pays européens récemment devenus indépendants est bien inférieur à celui de la Catalogne actuelle.
Le chômage des jeunes est lui de 43% en Catalogne: nous sommes en train de condamner nos enfants à un avenir extrêmement dur et injuste. Ce chômage massif pousse de nombreux Catalans et Espagnols vers l’émigration.
 
 
2. Calcul du taux de chômage dans une Catalogne indépendante
 
Le taux de chômage dans une Catalogne qui se constituerait en Etat indépendant a été calculé en utilisant trois méthodes différentes:
 
2.1 Modèle statistique
Sur la base de l'analyse statistique des données de l'OCDE, nous avons déterminé quelles sont les variables d’un pays qui influencent le plus le taux du chômage. En appliquant ces méthodes statistiques aux variables significatives, on obtient un modèle statistique. Avec l'application de ce modèle sur les données de la Catalogne, on obtient un chômage dans une Catalogne indépendante qui sera de l’ordre de 6% à 7%.
 
 
2.2 Modèle mathématique
Il existe une corrélation mathématique directe entre les dépenses publiques et le PIB d'un pays. Dans une ​​Catalogne indépendante, l'absence de spoliation fiscale permettra une plus grande dépense publique. En appliquant la méthode des valeurs autorégressives de Pons et Tremosa (2002), dans une Catalogne sans spoliation fiscale, on obtient le chômage de la Catalogne indépendante. Selon cette méthode, lorsque les investissements publics augmentent de 1% du PIB, le PIB progresse de 0,52% et l'emploi de 0,29%. Cet effet diminue au fil du temps et il se répartit sur cinq années. Par conséquent, si les recettes fiscales actuellement perdues par le mécanisme de la spoliation fiscale étaient investies en Catalogne, 400.000 emplois pourraient être créés et le chômage passerait de 22% à 12%.
 
 
 
2.3 Méthode comparative
Sur la base du taux de chômage dans des pays avec des chiffres comparables à la Catalogne, on peut déduire le taux de chômage qu’aurait ​​une Catalogne indépendante. La grande majorité des pays dont le PIB par habitant est similaire à la Catalogne ont un taux de chômage inférieur à 10%.
 
3. Conclusions
En comparant les trois méthodes utilisées pour estimer les taux de chômage dans une Catalogne indépendante, on conclut que celui-ci sera de l’ordre de 12% et comparable à celui des pays européens avancés.
Une dernière réflexion: payer un salaire digne (30 000 euros bruts / an) à 350.000 chômeurs catalans équivaut à 10,5 milliards d’euros, c’est-à-dire 60% des quelques 17,6 milliards d’euros de spoliation fiscale en 2010.


 

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